Dans le cadre de la crise sanitaire que nous traversons, l’association Savoir-faire des îles du Ponant porte une étude afin de mesurer les conséquences de cette crise sur les entreprises insulaires sur l’ensemble de l’année 2020, qu’elles soient adhérentes à l’association ou non.

Une étude à l’initiative des commerçants de l’île de Sein, étendue à l’ensemble des îles du Ponant
Cette étude a été initiée par l’association des commerçants de l’île de Sein, puis étendue à l’ensemble des îles. Elle est portée par l’association Savoir-faire des îles du Ponant pour garantir la neutralité et la confidentialité des données partagées, et ouverte à toutes les entreprises des îles qui souhaitent y participer.
L’étude est en train d’être construite, elle va évoluer en fonction des décisions prises et se poursuivra tout l’été. Elle servira d’outil pour appuyer les besoins essentiels des entreprises insulaires auprès des pouvoirs publics.

Une forte saisonnalité qui permet de vivre toute l’année
Les entreprises insulaires, pour la plupart d’entre-elles, s’équilibrent sur l’année grâce à la fréquentation touristique saisonnière. Elles réalisent au moins 50% de leur chiffre d’affaire annuel en juillet et en août, et quasiment 100% de leur chiffre d’affaire annuel entre avril et octobre. Cette forte saisonnalité leur permet de vivre sur l’île l’hiver et donc de maintenir ces territoires actifs et dynamiques tout au long de l’année.

Les premiers résultats
Les premiers résultats montrent que les entreprises insulaires ont déjà perdu en moyenne 20% de leur chiffre d’affaire annuel pendant la crise sanitaire sur les mois de mars, avril et mai 2020. Sur l’année, c’est la survie des entreprises qui est en jeu.
Si la fréquentation touristique est fortement limitée en juin-juillet-août, pour des raisons sanitaires et de progressivité de reprise que nous comprenons tous, la majorité des entreprises insulaires réaliseront au mieux 40% de leur chiffre d’affaire. Cela ne sera pas suffisant pour couvrir leurs charges et ne leur permettra pas de survivre à l’hiver insulaire ni d’y maintenir un lien social.
La baisse de rotations et les capacités réduites sur les bateaux, ajoutées aux mesures sanitaires qui seront imposées notamment aux cafés, bars et restaurants sur l’ensemble du territoire français, diminueront drastiquement les capacités d’accueil sur îles et auront des conséquences importantes sur les volumes d’activités des entreprises insulaires et sur les emplois saisonniers des îles.

Maintenir un équilibre fragile
L’enjeu est de maintenir l’équilibre fragile des îles du Ponant, non pas cet été mais d’ici à avril 2021. Assurer la pérennité des entreprises insulaires permet de garder les résidents permanents et les emplois sur les îles, et d’offrir ainsi des services collectifs essentiels pour répondre aux besoins sanitaires, sociaux, économiques, de formation… De cet équilibre, dépend la fréquentation touristique dans le respect de la préservation des ressources naturelles.