[TEMOIGNAGE] Anne Monin, créatrice textile et gérante de la boutique Hippocampe Ouessant

Découvrez le témoignage d’Anne Monin, gérante de la boutique Hippocampe Ouessant et membre de l’association Savoir-faire des îles du Ponant depuis 2020. 

Savoir-faire des îles du Ponant : Pouvez-vous présenter votre activité ?

Anne Monin : Je fabrique des créations textiles dans mon atelier-boutique à Ouessant et j’ai également une partie salon de thé. Dans un premier temps j’ai commencé par réaliser des chapeaux puis d’autres accessoires comme des bandeaux pour les cheveux, des mitaines ou encore des tours de cou. Je travaille principalement avec des vêtements usagés ou encore des tissus d’ameublement comme les rideaux que je transforme en accessoires. Je m’approvisionne en mettant de temps en temps un mot au panneau d’affichage du bourg en expliquant ma démarche. Les habitants m’apportent beaucoup de vêtements et de tissus que je trie par la suite. Certains vêtements sont abîmés mais j’explique qu’il y a toujours moyen de récupérer un morceau de tissu et de donner une seconde vie à ces textiles. J’ai aussi quelques articles de créateurs en dépôt-vente, notamment des bijoux que je sélectionne au coup de cœur. 

SAFIP : Quel est votre lien avec Ouessant ?

Anne Monin : Cela fait une dizaine d’années que je possède une maison sur l’île et je m’y suis installée il y a 2 ans pour monter mon projet d’atelier-boutique.

SAFIP : Pourquoi avez-vous choisi d’adhérer à Savoir-faire des îles du Ponant ?

Anne Monin : Pour moi, la marque Savoir-faire des îles du Ponant est très intéressante puisqu’elle fédère des entrepreneurs de différents horizons. Appartenir à un réseau est valorisant à la fois à titre personnel et collectif. On a tout à prendre des autres ou à apprendre des autres et à leur donner en retour. Quand on vit sur une île on le ressent profondément et les personnes qui viennent la visiter ne le ressentent peut-être pas de la même manière. Il y a une vie insulaire, une posture insulaire et pour moi c’est important de valoriser ça.

SAFIP : Avez-vous des attentes envers l'association ?

Anne Monin : J’aimerais profiter du réseau que créer l’association pour vendre le travail de créateurs d’autres îles dans ma boutique car je pense que les visiteurs sont attachés à toutes ces îles et d’ailleurs le “Passeport des îles” qui a été mis en place par l’Association des îles du Ponant montre bien qu’il y a un public intéressé par ces échanges entre insulaires.