Erwan TONNERRE est éleveur d’ormeaux sur l’île de Groix. Il est également Co-président de l’association Savoir-faire des îles du Ponant.

Découvrez ci-dessous son portrait et son engagement pour le développement des îles.

Pouvez-vous nous présenter votre activité ?

Nous avons commencé notre activité en 1996 par de l’affinage d’huîtres en viviers.

Je suis biologiste marin de formation et c’est à partir de 2007 que j’ai pu commencer l’élevage d’ormeaux en circuit fermé. En Bretagne, nous sommes deux éleveurs : un à Plougarneau et nous à Groix. A Groix, nous élevons nos ormeaux dans des bassins pour permettre un suivi quotidien notamment sur la qualité d’eau.

En quoi consiste votre travail ?

Notre travail consiste surtout à surveiller nos coquillages et leur bien-être.

Par ailleurs, nous collectons des algues autour de l’île pour nourrir les ormeaux.

Nos naissains d’ormeaux et d’huîtres viennent de mon entreprise en Irlande. Les huîtres sont mises sur des parcs en Irlande puis viennent en affinage pendant 6 mois à Groix. Les bébés ormeaux viennent à Groix une fois stabilisés donc après 6 mois/1 an.

Nous avons aussi une boutique ou nous vendons principalement des ormeaux sous plusieurs formes comme les rillettes, les conserves mais également sous vide pour les particuliers. Nous vendons surtout les huîtres et les ormeaux vivants pour des restaurants français et européens.

Pourquoi avez-vous décidé de vous installer sur Groix ?

J’ai travaillé en Irlande pour mes études et j’ai décidé de m’installer sur Groix après mes études. Ma famille est originaire de l’île Groix. C’était pour moi un retour aux sources.

Aussi, il y a la potentialité biologique de faire de l’élevage d’ormeaux sur l’île qui a joué. C’était donc un projet faisable biologiquement, économiquement et qui me permettait de revenir à mes origines.

En quoi l’île vous inspire dans votre travail ?

L’île m’a surtout inspirée pour me lancer dans ce projet. Même si l’île de Groix ne bougeait pas encore vraiment à l’époque, j’ai senti un potentiel touristique à venir avec le développement de l’île. 

Les qualités d’eau de l’île et ses ressources en algues sont également idéales pour l’élevage de ce coquillage spécifique.

Pourquoi avez-vous adhéré à Savoir-faire des Iles du Ponant ? 

Pendant 20 ans j’ai été président de l’association des Producteurs de l’île de Groix. Au sein de l’association, on a vite compris que se regrouper permettait d’avoir plus de pouvoir au niveau de la Compagnie Océane, de l’Etat et des mairies mais également plus d’idées. Étant proche de l’Association des Îles du Ponant (AIP), j’ai compris qu’il y avait du potentiel sur les autres îles pour pouvoir se regrouper. Et j’ai donc décidé d’adhérer à Savoir-faire des îles du Ponant.

Qu’est ce que vous apporte l’association ? 

Grâce à son réseau, l’association m’apporte des échanges avec des collègues d’autres îles. Par exemple avec Les Coquillages de l’île de Sein, mais également avec des adhérents d’autres secteurs d’activité. Cela nous permet d’avancer sur certaines problématiques. 

Comment imaginez-vous l’évolution de Savoir-faire des Iles du Ponant ?

J’aimerais que l’association prenne de l’ampleur. Qu’on puisse proposer d’autres services comme une boutique en ligne ou encore des “paniers insulaires” avec différents produits des adhérents par exemple.

Je souhaiterai également qu’on soit de plus en plus nombreux pour que nos spécificités insulaires soient entendues. 

Son site internet